C’est en 1926, dans le journal personnel du chanoine? Léon Pratte, alors supérieur du Séminaire?, qu’il est fait mention pour la première fois, du manque d’espace dans la chapelle?. Réparer ou reconstruire ? Quel style adopter ? Gothique ou roman ? Un comité est créé pour élaborer un plan en utilisant les services de l’architecte René Richer et de le soumettre à l’assemblée. Après avoir fait un tour complet de toutes les éventualités et des coûts s’y rattachant, il est décidé de construire un nouvel édifice, plus en rapport avec les besoins et les goûts du temps. |
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René Richer a étudié au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1887 à 1906 , à l’école Polytechnique de Montréal en 1907, puis dans atelier Duquesne-Recoura, à Paris, en 1912. Il s’est imprégné de la grandeur et de la majesté des cathédrales gothiques françaises. Il donnera l’allure d’une cathédrale? de style néogothique, inspiré de la cathédrale d’Amiens (France) à la chapelle du Séminaire. La ressemblance des espaces intérieurs est frappante et il a su utiliser au mieux l’enseignement des grands bâtisseurs. Il utilise du ciment et de la poudre de pierre soufflée sur une grille épousant la forme souhaitée. Ces grilles sont fixées à une armature métallique. La pierre de Caen artificielle qui recouvre l’intérieur de la chapelle à l’exception des voûtes a été travaillée de façon à obtenir un grain imitant autant que possible la pierre de Caen naturelle. |
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Il en coûtera comme prévu environ 255 000 piastres pour construire la nouvelle chapelle. Le plan gothique est très beau, mais très dispendieux. Mgr Pierre Decelles, conseille au chanoine Pratte : « Faite beau, faite très beau… Dans trente, quarante ans, on ne blâmera pas les prédécesseurs, on ne vous blâmera pas d’avoir manqué votre chapelle. On sera content de vous et de l’œuvre. » | |
Les travaux ont été exécutés par les entreprises Dansereau Ltée et Paquet et Godbout. | |
Le 22 août 1927, les entrepreneurs chargés des fondations ont enfoncé le deux cent soixante-quinzième pilier en ciment, nécessaire pour que l’édifice construit sur un terrain composé en grande partie de glaise puisse tenir sans faille et très longtemps. Ces piliers sont une condition incontournable pour durer dans le temps sans chanceler. | |
Le résultat est beau. Tous ceux qui voient la chapelle la trouvent très belle. « Tous les visiteurs sont émerveillés. M. Richer, l’architecte de la chapelle est fier de son œuvre. Des tests d’acoustique sont exécutés à la grande satisfaction de tous. | |
La nouvelle chapelle, dédiée à saint Antoine de Padoue, a été bénite solennellement le 16 juin 1929, par le chanoine Léon Pratte, supérieur du Séminaire. La bénédiction s’est déroulée avec toute la pompe requise par le Rituel romain et suivie de la bénédiction de l’orgue? installé récemment par Casavant Frères dans ladite chapelle. |