Articles de presse

Article de Véronique Lemonde paru dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe
• Mercredi 28 janvier 2009 •

Un incontournable pour les passionnés d’architecture

Né en 1887 à Saint-Hyacinthe, René Richer fut un Maskoutain fier et discret qui, en tant qu’architecte, laissa une oeuvre monumentale très certainement méconnue de la population de sa propre ville.

Traces concrètes d’un travail acharné essaimé aux quatre coins de Saint-Hyacinthe
et des environs, les bâtiments conçus et dessinés par René Richer sont aussi variés que l’École Larocque, la Porte des Maires, l’ancienne station radiophonique CKAC, la maison-mère? des Soeurs Sainte-Marthe, des Soeurs de Saint-Joseph, l’École Mercier, une nouvelle aile de l’Évêché en 1926, et le perron-portique, les toitures, les corniches et la salle de l’Hôtel de Ville (1931). C’est ainsi que près de 60 bâtiments lui sont attribuables dans la région de Saint-Hyacinthe.

C’est dans le but de protéger et de diffuser ce patrimoine bâti exemplaire à la population
maskoutaine que la Société du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Hyacinthe se
lançait, il y a près de deux ans, dans le projet fou d’écrire une monographie complète
sur l’architecte René Richer. « Une monographie de cette ampleur sur l’oeuvre d’un
architecte en région, c’est une première au Québec, expliquait la directrice de la Société
et de la publication, Suzanne Saint-Amour, lors du lancement qui se tenait en décembre
dernier. Dans ce livre, on retrouve un paquet d’informations pertinentes et appréciables
pour tous ceux qui s’intéressent à l’architecture. Et comme c’est le mandat de notre
Société, il est également beaucoup question de patrimoine religieux dans cette monographie,
à cause des édifices créés ou restaurés par René Richer. »

Une oeuvre retracée à la ligne près
René Richer est né à Saint-Hyacinthe dans la famille des libraires Richer. Sa formation académique passe par le Séminaire? et l’école Polytechnique de Montréal. Il est admis à l’Ordre des architectes du Québec en 1915.

Engagé vers 1918 par le maire Thélesphore-Damien Bouchard à titre d’ingénieur et d’architecte, il sera le créateur et le maître d’oeuvre des grands projets d’expansion et d’embellissement de la ville tout au long de la première moitié du 20e siècle. Sa pratique privée touche également le monde scolaire, résidentiel, commercial, hospitalier ainsi que religieux.

C’est toute cette richesse qui est retracée avec minutie dans l’ouvrage René Richer, 1887-1963, Architecte maskoutain, où une équipe d’auteurs chevronnés a accompagné
Suzanne Saint-Amour dans cette aventure qui aurait sûrement été improbable sans le
concours de la fille du réputé architecte, Claude-Lise Richer. « C’est vraiment un architecte
à découvrir et nous avions devant nous une surabondance d’archives, de plans, de devis,
de documents pour en parler. C’est une oeuvre incroyable », insiste Mme Saint-Amour.

Mis à jour dans un langage clair et accessible, parsemé de nombreuses photographies de
l’époque, René Richer, 1887-1963. Architecte maskoutain s’avèrera sûrement un ouvrage
phare pour comprendre le développement de la ville de Saint-Hyacinthe dans la première
moitié du siècle dernier et en apprécier encore plus la riche histoire.

L’ouvrage est en vente directement à la Société du patrimoine religieux, dont les locaux
sont au Séminaire de Saint-Hyacinthe, et aussi, en ligne, au www.prah.org.

René Richer 1887-1963, Architecte maskoutain
Sous la direction de Suzanne Saint-Amour
Les Éditions GID, 2008, 276 p.

Paul Racine, Jules Leblanc (président de la Société du Patrimoine religieux du diocèse de Saint-
Hyacinthe), Laurier Lacroix, Suzanne Saint-Amour (directrice de la Société), Claude-Lise Richer,
Diane LeBlanc, Claudine Déom, Maryse Chagnon, Anick Chandonnet et le maire Claude Bernier
étaient tous fiers de présenter une monographie complète sur l’architecte maskoutain René Richer.
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